EXTRACTION DE L’HUILE DE PALME



L’huile de palme est extraite des noix de palme par simple pression à chaud, puis décantation. Le processus est entièrement mécanique et ne fait appel à aucun produit chimique.

Dans le billet présentant la culture du palmier à huile, vous avez pu découvrir que les noix poussent sur le palmier en grappes très serrées, appelées régimes.

Les régimes une fois coupés sont transportés à l’usine dans la journée. En effet ces fruits seront usinés dans les 24 heures suivant la récolte afin d’éviter la multiplication des enzymes favorisant l’acidification de l’huile.

Baie de réception des régimes

Le processus d’extraction de l’huile.


1/ La stérilisation

De ce régime mûr, ne se détachent spontanément que 2 à 3% des noix. L'égrappage des régimes frais pratiquée manuellement à la machette dans les villages africains est difficile. Industriellement on va passer par une phase de stérilisation. La stérilisation, qui est une cuisson à la vapeur dans un autoclave horizontal pratiquée à 125° sous pression de 3 bars durant 45 minutes, a 2 buts :

- Détruire les enzymes et autres bactéries portés naturellement par les fruits, indésirables dans l’huile brute qui sera produite, - Favoriser le détachement des fruits de la grappe avec une grande efficacité.

Fruits sur le carreau

2/ L’égrappage

Les régimes stérilisés sont envoyés dans un tambour à barres tournant sur son axe, dans lequel les régimes sont brassés, les fruits se détachant durant les chocs et rotations répétés.
Les fruits passent à travers les barreaux, les grappes vides étant évacuées en bout du tambour. Les fruits sont transportés par vis et élévateurs à godets vers la zone de pressage.

3/ Le pressage

Un malaxeur à bras tournants prépare la séparation des fibres et des noix de palmiste -les noyaux-. Le mélange maintenu à 95° est prêt pour l’extraction de l’huile par pressage.

Presses à vis capacité 15 tonnes/h Le process moderne utilise des presses à vis effectuant un pressage en continu. L’huile passe à travers les trous de la cage de pressage, et le mélange de fibres et des noyaux est évacué en bout de presse. Les noix de palme seront récupérées et les fibres envoyées vers les chaudières pour la production de la vapeur nécessaire au process.
(voir à ce sujet le billet sur la production d’énergie dans l’huilerie).

4/ La clarification

A la sortie de la presse, l’huile brute est un mélange à parts sensiblement égales d’huile, d’eau et de boues végétales. Les boues sont constituées de particules fines produites dans la presse et entrainées par la phase liquide.

Ce mélange va décanter naturellement, l’eau étant le médium de séparation. La phase huile monte à la surface tandis que les boues s’accumulent au fond du décanteur. La séparation est d’autant plus efficace que le mélange est chaud pour fluidifier l’huile.

L’huile de palme brute est alors recueillie par débordement en haut du décanteur.

5/ Le séchage

On favorise l’évaporation de l’eau résiduelle par un léger vide. Une humidité supérieure à 5% durant le stockage est un paramètre d’acidification de l’huile.

L’huile de palme brute peut alors être stockée dans des réservoirs durant plusieurs mois sans problème, et être transportée sous cette forme par bateaux réservoirs vers les raffineries, en particulier Rotterdam en Europe.

De plus en plus le raffinage est effectué dans le pays de production, l’huile raffinée étant commercialisée sous différentes formes.