Fréquentant régulièrement la plage de Lacanau-Océan, sur la côte d'argent, y compris certaines périodes hivernales durant lesquelles j'ai pu observer ces oiseaux marins les jours de grand vent.

OBSERVATION DU VOL DU GOÉLAND.

Le goéland, Kayoc dans le langage local, compagnon de nos plages hiver comme été, gros oiseau au plumage gris et blanc, fait des va et viens incessants du nord au sud et du sud au nord, suivant la bande littorale, en bandes ou esseulé, quelle que soit la force du vent ou la température de l'air et cela avec une économie remarquable d'énergie, en longs vols planés entrecoupés parfois de quelques rares coups d'ailes parcimonieux, tous devenus disciples de Jonathan Livingston.
Mécanique du vol

Par vent d'ouest,

l'oiseau glisse sur l'aile en longeant la dune, planant dans les ascendances de relief.
Il glisse apparemment sur l'aile car son corps fait un angle avec sa ligne de vol par rapport au sol d'autant plus prononcé que le vent est fort; (voir le schéma mécanique du vol).

Par vent d'est,

le goéland se place dans le creux d'une vague et surfe à la faveur de la houle.
L'ascendance est due aux effets conjugués du vent et de la vitesse de déplacement de l'onde de houle, vitesses opposées dont les effets s'ajoutent. Lorsque la vague va se briser, le goéland décroche en une grande boucle aérienne dans les embruns et raccroche la vague suivante, effectuant toujours sans un coup d'ailes un vol plané en dents de scie au ras de l'eau d'une pureté exceptionnelle et émouvante. Vol sur la duneVol sur la houleDégagement sur la vague

Jonathan Livingston le goéland,

livre de Richard Bach.
Le livre de Richard Bach

Jonathan Livingston n'est pas un goéland comme les autres.Sa passion, c'est de voler toujours plus vite, toujours plus haut. Ses parents l'incitent à se comporter comme tout bon goéland qui vole uniquement pour se nourrir. Mais après de douloureux efforts, Jonathan parvient à dépasser ses limites.
Chassé de son clan, condamné à une vie de hors-la-loi, il poursuit alors solitaire son entraînement jusqu'au jour où il rencontre d'autres adeptes du vol libre...

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